En recherche d’hippocampes – Rhizoma – St Cado mai 2013

Sous l’organisation de la commission pêche sous-marine du CIBPL, une douzaine d’apnéistes et/ou pêcheurs sous-marins et trois encadrants, R. Sabatié, M.A. Mounier et T. Le Goff (venant essentiellement des départements 56, 22, 35 et 85), se sont réunis à St Cado en ria d’Etel (56) le 18 mai 2013, pour faire un inventaire des herbiers de zostères à la recherche d’hippocampes et de syngnathidés.

Cette sortie s’intégrait au programme de sciences participatives « 20 000 yeux sous la mer » de l’Agence des Aires Martines Protégées et aux actions Rhizoma développées par le CIBPL au sein de la commission Environnement et Biologie de la plongée technique.

Autour d’un bon café dans la salle du restaurant les « Algues marines » et après une présentation orale du protocole à mettre en place et une lecture rapide des documents déjà envoyés, les apnéistes se sont mis à l’eau près de la fameuse « maison bleue ». Le site d’inventaire se localisait autour de cet îlot en fin de marée montante et dans une eau bien fraîche (13°C) et un vent froid. Les 6 équipes se sont réparties sur les herbiers situés dans le chenal proche du parking et en bordure des tables ostréicoles à l’ouest de l’îlot.

Ce travail d’observation a été perturbé par le courant qui même en coefficient de 32 restait vif sur cette zone. Plusieurs transects, mis en place avec quelques difficultés, ont été néanmoins réalisés pendant 2h jusqu’à une profondeur de 3m, mais aucun hippocampe n’a été vu. Quelques syngnathidés, des juvéniles de poissons (clupeidés), des gobies, mulets et bars ont été brièvement aperçus dans ces eaux agitées. Plusieurs grosses méduses Rhizostomes de l’Atlantique été présentes et seront signalées au réseau concerné (http://www.mer-littoral.org/formulaire-meduses.php).

Le biotope d’herbiers à zostère marine sur ce secteur de courants intertidaux sont particulièrement fragmentés (substrat sablo-vaseux), voire très fragmentés et la taille des feuilles ne dépasse pas les 60cm sur certaines zones.

Le courant a gêné ce travail d’observation qui doit être conduit dans des eaux relativement calmes, mais des contraintes logistiques (initiation à la PSM dans l’après-midi) ont empêché de travailler dans de meilleures conditions. La présence des tables ostréicoles a permis aux stagiaires d’observer sous et autour des structures de gros poissons peu craintifs (vieilles, bars et mulets) et de prendre photos et vidéos. L’essentiel était de motiver de nouvelles personnes au protocole

Des recommandations finalement ont été faites avant le déjeuner pour améliorer à la fois la technique d’apnée, la saisie des donnés et rappeler l’existence de nombreux réseaux d’observateurs sous-marins. Un bilan global a été adressé aux participants qui rendront leur fiche sur le site dédié du CIBPL. Chacun, malgré les conditions d’observations un peu rudes, était satisfait de la sortie.

Après le déjeuner, les conditions de mer à la côte ont imposé de faire l’initiation de pêche sous-marine à l’abri du vent (très frais) et de la houle en allant près de la pointe de Conguel (Quiberon). Des conseils techniques ont été apportés aux stagiaires et la zone abritée qui n’est pas riche en faune offrait néanmoins la présence de nombreuses petites aplysies, des ctenolabres en pleine construction de nids et un gros congre a été débusqué.

Le groupe s’est finalement dispersé à 19h et la motivation pour continuer les observations rhizoma sur les secteurs de pêche de chaque participant semblait acquise.

Je remercie particulièrement les encadrants qui m’ont accompagnés pour leur motivation pédagogique auprès des stagiaires R. Sabatié