Les mulets

Téléostéens Perciformes

mulet

Mulet à grosses lèvres ou lippu  Chelon labrosus (Risso, 1826) 

    

 

Mulet doré Liza aurata (Risso, 1826)

 

  

Chez le Mulet doré une tache dorée est visible sur l’opercule. Cette espèce est recouverte d’une épaisse couche de mucus

Mulet porc : Liza ramada (Risso, 1826)

  

Chez le Mulet porc, une tache noire est présente à l’insertion des pectorales ; ils viennent s’engraisser par milliers en eau douce durant l’été, mais se reproduisent en mer.

Aire de répartition

Du Maroc à la Scandinavie et en Méditerranée.

Description

Corps allongé et fuselé. Les flancs argentés sont couverts de grandes écailles. Le dos est sombre et sur les flancs plusieurs bandes longitudinales foncées sont visibles.

La bouche (voir les figures ci-dessus) , sous une tête massive et comprimée, est édentée, mais elle peut posséder :

* des tubercules en papilles (mulet à grosses lèvres)

* ou présenter des lèvres lisses (Mulet porc – L. ramada– et mulet doré).

Comportement

Poissons côtiers erratiques, euryhalins, vivant en petits bancs. Le Mulet porc remonte l’estuaire de la Loire jusqu’à Tours (~350 km de la mer!). Des remontées au printemps de plus de 300 000 individus sont observées en Vilaine !

Croissance

Taille courante 30-50 cm pour 2-4 kg.

Reproduction

Le Mulet à grosses lèvres pond en mars ; le Mulet doré en automne ; le Mulet porc de juillet à novembre. Ils deviennent alors beaucoup plus grégaires, moins méfiants ; les femelles entrainant avec elles plusieurs mâles. Les ovaires servent à préparer la « poutargue » ; les ovaires, salé et séchés à l’ombre, durcissent et sont protéger ensuite d’une coque de paraffine que l’on découpe comme des tranches de saucisson.

Alimentation

Les mulets sont des poissons brouteurs microphages omnivores qui raclent les rochers et les sédiments vaseux recouverts d’algues et de matières organiques. Les branchiospines, les dents pharyngiennes et le gésier (bien visible sur la photo) triturent la nourriture. La taille de leur tube digestif fait 7-8 fois la longueur de leur corps pour faciliter la digestion.

Technique de chasse

Chasse à l’agachon en « épave » dans les prairies d’algues du rivage doucement noyées par la marée montante ou alors dissimulé et bien calé au fond sur le passage des bancs à proximité de têtes de roches ou des pointes balayées par les courants (le choix du bon poste est lié à l’expérience !). Nonchalant, mais méfiant, il faut parfois savoir patienter un bon moment pour qu’il s’approche. La chasse à trou est à conseiller par vent de terre, dans l’eau claire. Dans tous les cas, la meilleure période est en fin de jusant jusqu’au début du flot.

            Taille réglementaire (Lf) : Atlantique ->  30 cm ;  aucune en Méditerranée !

R. Sabatié